
Francis D'Ambrosio
« J’ai trouvé un terrain à proximité d’une maison. Je vois même mes salades pousser en regardant par la fenêtre ! »
Après avoir passé une première partie de sa vie professionnelle à bouger, Francis a pris un virage à 360° : il a quitté Angers et son emploi pour devenir maraîcher dans le Lot. Son but : se reconnecter à la nature et exercer un métier qui le fait vibrer. Il nous livre son témoignage.
« Agriculteur, le plus beau métier du monde »
Une fois son BTS Commerce en poche, Francis a occupé différents postes – dont celui de directeur – au sein du groupe Fnac Darty à Angers, Genève, Grenoble, Annecy, Le Havre… Puis l’appel de la terre s’est fait sentir. Il a choisi le département du Lot pour cette nouvelle aventure. Il a passé un BPREA maraîchage à Lacapelle-Marival avant de devenir agriculteur, le plus beau métier du monde. Produire en bio est plus qu’un métier, c’est une philosophie pour lui. « L’agriculture est le lieu de co-production entre la terre, le sol et les civilisations. C’est de l’économie sociale et solidaire. Ce qui me tient à cœur, c’est la « biodiversité cultivée » : produire des légumes localement, à partir de variétés anciennes, en résonance avec l’écosystème et respectueux de l’environnement. Par exemple, j’ai planté une haie sur ma parcelle car elle permet d’héberger les oiseaux, mammifères, insectes, espèces végétales… »
Francis produit une trentaine de variétés de légumes à l’année, qu’il commercialise en circuits courts : approvisionnement du restaurant Pierre et Rosette à Figeac, vente au tiers-lieu de Felzins… « Ce tiers-lieu tenu par, et pour les citoyens, propose diverses activités (formations, ateliers couture, coiffure, pizzaïolo…) C’est top pour créer du lien social. Il n’y avait pas de producteur avant, puis je suis arrivé comme par enchantement ! » Il fait également partie d’un magasin figeacois, Les Giroflées, où 19 agriculteurs vendent leurs produits et tiennent les permanences à tour de rôle.
Son installation dans le Lot
Né en Alsace, Francis connaissait le département grâce à la maison de vacances de ses beaux-parents. Si quelqu’un lui avait dit un jour qu’il y vivrait ! Il a mûri son projet de reconversion et a trouvé son bonheur dans le 46.
« J’ai trouvé un terrain à proximité d’une maison. Je vois même mes salades pousser en regardant par la fenêtre ! L’avantage c’est qu’il y a beaucoup de polyculture dans le Lot, pas que des gros élevages ou des hectares entiers de céréales. Les Lotois m’ont aussi facilité la tâche : ils sont abordables, pas m’as-tu-vu. Ils viennent vers vous, discutent, proposent de l’aide. C’est très appréciable. Bref, tous les éléments concordaient pour que je m’installe ici et pas ailleurs ».
Francis profite de son temps libre pour apprécier la diversité du territoire au gré de ses balades (dans les Vallées Lot et Dordogne ou près de Cahors, Gourdon, Montcuq…) Ce papa de deux garçons de 9 et 11 ans – à qui il a transmis sa passion pour la musique – aime également le cinéma et les retrouvailles entre amis.

